L’importance du dépoussiérage des collections
Le dépoussiérage des collections est un acte majeur en conservation préventive. Loin d’être anodin, il entre à part entière dans une logique préventive concrète et efficace. Le dépoussiérage ne doit pas être réalisé dans l’urgence. Il s’accompagne d’une lecture attentive de l’objet permettant :
– la rédaction de constat d’état (sommaire, ou plus élaboré, en fonction des compétences et de l’étendue de l’opération)
– la vérification de l’état sanitaire (infestation par les insectes, présence de moisissures)
– la vérification du marquage
Les outils et équipements individuels
Le personnel doit être équipé de tabliers ou blouses, gants, masques adaptés. Idéalement, il devrait travailler sur des plans de travail disposés sous hotte aspirante. Équipé d’aspirateurs HEPA avec kits d’aspiration et pinceaux doux de différentes tailles, il veillera à la maintenance de ses outils.
Nous distinguerons :
— Le dépoussiérage à faire en interne : uniquement sur des surfaces en bon état, objets ne présentant pas de fragilité particulière, ils pourront être réalisés par les agents du musée ou les techniciens de conservation.
— Le dépoussiérage des surfaces fragiles ou fragilisées à confier à des conservateurs-restaurateurs spécialisés.
Le « nettoyage » présentant toujours des risques doit être confié à des professionnels habilités.
Contrôle de l’environnement
Un dépoussiérage régulier et bien mené, élément indispensable à l’entretien des collections, contribue à limiter notablement les risques de contamination biologique, sans toutefois les éliminer totalement.
Le dépoussiérage des collections doit être obligatoirement associé à d’autres mesures préventives, comme un contrôle des conditions environnementales, un assainissement de l’air, etc. Ceci afin d’éviter des interventions curatives lourdes et coûteuses à mettre en œuvre sur des collections parfois gravement endommagées et déjà très fragilisées.